Compte-rendu Réunion 23/04/2008

Publié le par Lise Rondot

COORDINATION CULTURELLE
DES 2ème et 3ème ARRONDISSEMENTS DE MARSEILLE

 

COMPTE-RENDU

REUNION DE PREPARATION ‘ZOOM SUR LE 3ème ARRONDISSEMENT’

MAIRIE DE SECTEUR 2ème/3ème

23 AVRIL 2008

 



Participants :

  • Mélanie Sanchez / FRAC PACA
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  • Coralie Kapelusz / Compagnie Les K-Barrès
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  • Vincent Deblock / A.M.I.
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  • Joanne Fidalgo / CUCS St Mauront
  •  

  • Stephan Boubil / Théâtre de Proposition
  •  

  • Aurélien Niel / BDP
  •    

  • Claire Ramon / ABD
  •  

  • Thomas Cantin / Union des résidents du Comptoir
  •  

  • Claire Astier / En Italique
  •  

  • Nolwenn Le Garrec / Compagnie La Innombrable
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  • Gisèle Gros-Coissy / Mairie de secteur 2-3
  •  

  • Dorine Julien / Les Pas Perdus
  •    

  • Alain Sisco / Le Lacydon, Le Lenche, FNCTA CD 13
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  • Ghislaine Fondacci / Mairie de secteur 2/3
  •  

  • Linda Ecalle / Les Têtes de l’Art
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  • Benoit Olivier / L’Art de vivre
  •  

  • 4 étudiantes ES / IMF
  •  

  • Lise Rondot / Fédération des A.I.L.
  •  

 Remerciements à toute l’équipe de la Mairie de secteur des 2ème et 3ème arrondissements pour leur accueil chaleureux.

 Quelques informations données en vrac et en bref :  

  • Appel aux structures sociales pour contracter un partenariat avec la Friche de la belle de mai afin de constituer un groupe de participants à l’atelier Carte Blanche dispensé tous les mercredis par des artistes plasticiens et vidéastes (Contact : Emmanuelle Bouchitté, responsable du Jumelage / 04 95 04 96 12 ou ebouchitte@lafriche.org)
  •  

  • Cycle de réunions ‘DéKryptage’ issu d’un partenariat entre les Têtes de l’Art et la Fédération des A.I.L. qui débutera début octobre 2008. Les réunions s’inspirent de l’Université Populaire. La première réunion-test en mars portait sur la thématique ‘Quel avenir pour l’éducation artistique et l’action culturelle en région PACA’ (discussion-débat autour des projets des nouveaux programmes de l’école) La soirée a réuni des enseignants, artistes, travailleurs sociaux et collectivités territoriales.
  •  

  • Prochaine réunion pour la préparation de ‘Zoom sur le 3ème arrondissement’ : vendredi 30 mai de 9h30 à 12h30 aux Pas Perdus et l’Art de Vivre dans le cadre du Festival de fantaisie communicative ‘L’Art autrement avec les habitants’.
  •  

Ce festival co-construit par les artistes plasticiens/spectacle vivant du Comptoir de la Victorine et les habitants du 3ème arrondissement a lieu les 29, 30 et 31 mai, de midi à minuit (entrée gratuite, réservation obligatoire pour les soirées).

  • Constitution de la comission de communication  pour traiter en deux réunions les questions relatives à la communication de Zoom (intégration aux JEP, choix des supports, manières de diffuser, gestion du budget …)
  •    

  • Créer un temps FFF (fort, fédérateur et festif) où tous les acteurs, participants et publics du Zoom se retrouveraient en fin de journée, comme un point de ralliement où pourraient converger les différents parcours-découverte
  •  

Déroulement de la réunion :

  • tour de table afin que chaque personne puisse se présenter
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  • lecture d’un extrait d’un compte-rendu de réunion animé par Claire Baillon en 2005 sur la notion de patrimoine : propos de Denis Chevalier (directeur de l’antenne locale du MUCEM)
  •    

  • travail en petits groupes sur trois questions en rapport avec la notion de patrimoine
  •  

Points qui ressortent de la lecture des propos de Denis Chevalier :

  • patrimoine= espace/temps/appréciation humaine
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  • patrimoine= à la croisée des sphères économiques, sociales, politiques et symboliques
  •  

  • trois temps dans le processus de patrimonialisation = 1/désignation des objets, 2/connaissance des objets, 3/appropriation des objets

Rappel du bilan de Zoom 2007, axes à travailler pour le Zoom 2008 :  

  • la notion de Patrimoine des gens / mémoires vivantes
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  • accueil des nouveaux habitants par les anciens
  •  

  • rénovation urbaine et mutations sociales
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Ne jamais perdre de vue que la pierre de voûte du ‘Zoom sur le 3ème arrondissement’ est le désir de faire participer au maximum les habitants (sachant que ce travail avec les habitants est réalisé toute l’année dans les structures sociales et culturelles).

 
Restitution des trois groupes de travail :

1. Thème national des JEP 2008 : Patrimoine et création / faire rentrer les arts vivants dans le patrimoine.  

Comment concilier dynamique de conservation et création ?Question de l’articulation du Zoom aux JEP 2008 

  • Qu’est-ce qui aujourd’hui peut faire sens demain ? Qu’est-ce qui, dans la création, va devenir patrimoine demain ?
  •  

Comment la création d’aujourd’hui crée le patrimoine de demain ?  

  • Comment restitue-t’on l’argent public aux publics/habitants ? (sachant qu’environ 2/3 de l’argent public va au patrimoine). Cette question de l’argent public peut avoir une résonnance dans la problématique patrimoniale.
  •    

Importance de la question de l’interprétation et de ses enjeux (économiques, sociaux, politiques, symboliques) dans le processus de patrimonialisation :

- Comment la médiation artistique s’empare du patrimoine ?

- Comment en parler, quel discours et pour qui ?

- Comment mettre en valeur le vécu des gens, les anecdotes, les souvenirs, les mémoires vivantes, en d’autres termes, le patrimoine en train de se faire ?

 
Notre acception du patrimoine(=le patrimoine des gens) crée l’originalité des propositions du ‘Zoom sur le 3ème arrondissement’. Il faut s’emparer de l’idée de parcours découverte pour faire le lien entre les mémoires collectives et l’action d’aujourd’hui.

La narration doit être prise en charge par les habitants par le biais de la mise en commun des mémoires vivantes et du travail sur l’imaginaire ( ex.: Qu’est-ce-qu’il y a derrière les murs ?)…Pour mobiliser les habitants, il faudrait, entre autres, mettre en place des réunions avec les Comités d’Intérêt de Quartiers.

 

2. ‘ La maison appartient pour moitié à celui qui l’achète et pour moitié à celui qui la regarde’ Victor Hugo.  

Qu’est-ce-que le patrimoine non-historique, existe-t’il? Comment le travailler avec les habitants?


On ne peut pas vraiment parler de ‘patrimoine non-historique’ à partir du moment où tout patrimoine est historique (même si celui-ci fait partie de la ‘petite histoire’, de l’histoire non-officielle, non institutionnelle, qui correspond souvent à l’histoire des couches sociales les plus défavorisées, celles qui n’ont pas la reconnaissance pour faire accepter et reconnaître ‘leur’ histoire).

Le patrimoine, c’est une trace qu’un groupe social veut laisser dans l’histoire, veut léguer aux générations futures. C’est donc un lieu qui fait sens.

Certains lieux du 3ème arrondissement, plus ou moins à l’abandon, sont réinvestis par les populations. C’est l’exemple ‘du Coin’, comme on l’appelle, qui se situe rue Clovis Hugues.  

L’association Arène, située Boulevard National, organise ‘L’Art des lieux’ qui comprend des temps de concertation et de réflexion sur la rénovation urbaine.

( Les Docks Libres : la concession cesse en 2008. Après c’est fini, des bâtiments vont être reconstruits à la place. Ce serait peut-être le moment de les faire visiter aux populations.)

‘Les artistes promeneurs’, comme Nicolas Mémain, Hendrick Sturm et d’autres, qui avaient monté des parcours pour la première édition du Zoom, pourraient constituer un appui intéressant pour réaliser des parcours découverte qui incluent le partage du patrimoine immatériel avec et entre les habitants.

Il y a une distinction à faire entre patrimoine vécu et patrimoine institutionnel. Cette distinction serait intéressante à travailler dans le Zoom. Les parcours découverte pourraient être envisagés comme un constant aller-retour entre patrimoine vécu et patrimoine institutionnel ( ex. : entre ‘Le coin’ et les Archives et Bibliothèque Départementales).

Pour ce qui est du patrimoine vécu, pourquoi ne pas faire participer le grand public pour parler de ces lieux : ce qui s’y passe, ce que ça représente pour eux et pour la vie du quartier, depuis quand ils existent, ‘souhaits patrimoniaux’ pour le futur, etc…

Il pourrait y avoir une mise en perspective du Zoom 2009 dans le Zoom 2008 et un travail effectué en amont, dans le courant de l’année pour le Zoom 2009. L’accent serait mis sur les parcours découverte dans le but d’intégrer les habitants à la réalisation des visites. Par exemple, l’association Les Pas Perdus propose de monter un groupe d’architectes utopiques avec les habitants pour le Zoom 2009.

  

3. Comment créer des parcours-découverte en combinant patrimoine matériel et immatériel ?


Plusieurs notions découlent de la distinction entre patrimoine matériel et immatériel :

a) Le patrimoine matériel évoque le patrimoine bâti.

  Exemples de sites identifiés dans ce sens :

- la cité Saint Mauront

- la friche de la Belle de Mai

- le Comptoir Toussaint-Victorine,

- la cité Clovis Hugues ( Marie Bagliéri étant la personne ressource pour lier le bâti à l’histoire du site)

- le chantier du futur FRAC (à l’angle de la rue de Dunkerque et rue Vincent Leblanc)

- la cité Félix Piat

- l’ancienne maternité réhabilitée en université (histoire de cette réhabilitation intéressante)

- le dernier jardin ouvrier du quartier

- ancien bâtiment EDF-GDF rue Jobin, sauvé de la destruction (mobilisation masssive des habitants du quartier)

Cette liste non-exhaustive permet d’aborder une définition large du patrimoine. Même si la notion de mémoire, l’histoire des lieux, de leurs habitants est importante à évoquer et récurrente lorsque l’on parle de patrimoine, celui-ci peut-être envisagé à travers le prisme du présent ou du futur, comme pour le cas des chantiers, des ‘patrimoines en devenir’. 
 

b) Le patrimoine immatériel est davantage relié à la création, au patrimoine vivant, vécu et perçu. Il ne s’oppose pas pour autant au patrimoine matériel, au contraire, il vient l’éclaircir et vice versa. 

 Exemples de patrimoines immatériels :

  • toutes sortes de créations (spectacle vivant notamment)
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  • des odeurs et des sons typiques qui font l’âme d’un quartier
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  • l’imaginaire de chacun, la perception personnelle d’un lieu (idée de matérialiser l’immatériel par des projections sur les murs des bâtiments par exemple).
  •  

L’association L’Art de Vivre parle dans son travail artistique ‘d’affabulation, de falsification ludique de l’histoire et de la mémoire’. C’est une démarche qui peut être proposée dans le cadre des parcours découverte, en la croisant avec l’histoire du patrimoine bâti.

Les habitants n’ont pas tous le même point de vue sur le quartier selon leur âge, leur ancienneté, leurs communautés ( maghrébines, comoriennes, italiennes)…Travailler sur des approches différentes du patrimoine (passé, présent, futur ; matériel, immatériel ; vécu, vivant, commémoratif, imaginaire) permettrait le croisement des regards des habitants sur leurs quartiers et donnerait une dimension intergénérationnelle aux propositions. 
 

Personnes ressources travaillant déjà sur ces notions :

  • Nicolas Mémain et Hendrik Sturm avec l’association AMIEU qui proposent des balades urbaines mêlant des approches historiques, architecturales, sociologiques, géologiques…
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  • Till Roeskens, artiste plasticien en résidence à Marseille dans le cadre d’un partenariat avec le FRAC : il travaille sur les quartiers, interroge les habitants sur leur perception de ceux-ci, notamment les familles expulsées du site où a lieu le chantier du futur FRAC.
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  • Gabi Farage qui propose des ateliers d’architectes utopiques avec les habitants.
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Les parcours découverte doivent impliquer à la fois des artistes, des associations et structures culturelles du 2/3 (opportunité pour plus de visibilité) mais surtout les habitants, qui devront être impliqués, idéalement, le plus en amont possible de la manifestation, dans la réflexion, conception et réalisation de ces parcours découverte.

Comment parvenir à mobiliser les habitants ? Par le biais des associations ayant développé des liens privilégiés avec différents types de personnes. Il existe un outil pour identifier ces associations : le fichier associatif mutualisé du 2/3 mis à disposition par l’association Les Têtes de l’Art.

 A qui sont destinés réellement ces parcours ? Aux habitants du quartier, et de tout Marseille principalement, mais aussi plus largement aux habitants de la région et aux touristes. Le ‘Zoom’ est aussi mis en œuvre pour modifier l’image de ce quartier à l’intérieur comme à l’extérieur. Et l’image du quartier vient en priorité de ce que les habitants en disent.

 
Autres informatons et/ou questionnements :  

  • L’an dernier, des structures du 14ème et du 2ème s’étaient mobilisées. Ne pas exclure les propositions provenant des autres arrondissements. La question se pose : Doit-on changer l’intitulé du Zoom pour l’ouvrir à un ensemble d’arrondissements ?
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  • 30 juin 2008 : date limite pour l’envoi des propositions pour la publication dans le programme national (supplément de La Provence). Et un mois plus tard pour le programme édité par la coordination culturelle, et financé par le CUCS.
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  • L’association En Italique reconduit un partenariat sur trois ans avec les Archives et Bibliothèque Départementales.
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  • Où organise-t’on la conférence de presse cette année ? (environ 10 jours avant le Zoom qui aura lieu le 20 et 21 septembre cette année)
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